Soyons honnêtes.
Chaque jour, nous posons des étiquettes et des croyances sur les personnes que nous croisons dans la rue.
« Ah lui il a l’air bizarre », « Tiens elle est souriante elle doit être gentille », etc…
Et nous le faisons aussi sur nous-même !
Par exemple, pendant des années j’ai été victime de croyances limitantes sur mon alimentation.
Je mangeais très peu de variétés d’aliments, tout sans sauce, une cuisine relativement simple.
Je pensais qu’en agissant ainsi, je simplifierais la vie des autres. Et toute alimentation mélangée ou en sauce me créait un blocage.
Et puis un jour je me suis dit que ce n’était plus possible et qu’il fallait que je change. Car finalement cette simplicité n’était pas compatible avec les apéros (surtout que je ne buvais pas d’alcool), les repas pro, les dîners entre ami.e.s et autres réjouissances qui se résumait à un casse-tête pour moi !
Alors de moi-même, seule dans mon coin, j’ai décidé de faire un grand redémarrage, de repartir à zéro. Du jour au lendemain : redécouvrir chaque bouchée sans la définir à l’avance de bonne ou mauvaise !
Aujourd’hui, mon alimentation est bien plus variée et je m’adapte plus facilement. C’est peu dire, avant je n’aimais même pas la pizza !
Je mange enfin « normalement ».
Pourquoi cette anecdote ? Parce qu’elle t’illustre que les étiquettes et les croyances peuvent changer à tout moment si tu décides d’appuyer sur le bouton « RESET ».
Enfants et étiquettes
T’es-tu déjà surpris à définir ton enfant d’une certaine manière ? « Tu es vraiment bordélique Achille ! » « Tu es vraiment trop tête en l’air Mila ! »
Ces remarques peuvent sembler anodines.
Mais à force de répétitions, tes enfants finissent par les prendre comme une définition de leur personnalité.
Plus tard il.elle reproduit des comportements afin de coller à ce qu’il.elle pense être, et non à ce qu’il.elle est réellement.
Et c’est le début du cercle vicieux : tu penses qu’Achille n’est pas le roi du rangement ? En conséquence, il le pense aussi et décide de ne pas ranger sa chambre. Logique, puisque de toute façon, il se considère comme bordélique et il aurait bien raison de croire sa maman, non ?
De ton côté, tu renforces ta croyance et continues à lui faire remarquer : « Tu vois bien que tu es bordélique Achille, tu n’as pas rangé ta chambre ! »
Et ainsi de suite…
Est-ce inéluctable ? Non.
Est-ce trop tard pour changer ? Non plus.
Dans ce nouvel article, je vais t’illustrer comment appuyer sur le bouton « RESET » et remettre tes croyances à zéro sur ton enfant… et bien plus !
Les étiquettes : nos meilleurs ennemis
Le monde est complexe et les informations à traiter nombreuses.
Pour te simplifier la vie, ton cerveau catégorise en quelques secondes les choses et les personnes. Un peu comme un réflexe archaïque, c’est rapide et censé être efficace !
Plutôt sympa, non ?
Le problème vient de la superficialité de cette catégorisation. C’est une façon rapide d’ordonner votre vision du monde, mais loin d’être une vision exhaustive.
Et parfois tu as tendance à l’oublier.
Il est impossible de résumer ton enfant à quelques traits de personnalité ou à un diagnostic. Il.elle est bien plus que ça et toi aussi.
La première façon d’appuyer sur le bouton « reset » pour remettre les croyances à 0, c’est d’en finir avec les étiquettes réductrices chez ton enfant.
Plutôt que de lui dire « Tu es bordélique tu n’as pas rangé ta chambre », dites plutôt : « Tu sais, ranger sa chambre aide à se sentir mieux dans son cocon, pourquoi pas essayer et voir comment tu te sens ensuite ! N’hésite pas à me dire si tu as besoin d’aide ! ».
Pas de reproches. Pas d’étiquettes. Simplement mettre en avant le comportement souhaité et expliquer en quoi il peut améliorer une situation.
Ton enfant chemine par lui.elle-même à travers son raisonnement et développe ainsi naturellement sa façon de penser et ressentir !
Un bon moyen d’en finir avec les étiquettes réductrices !
Se libérer du passé
Les comportements passés de ton enfants influence aussi tes croyances d’aujourd’hui.
Tu penses sans doute que ton enfant est capable de certaines choses et incapables d’autres.
En vivant dans le passé, tu t’enfermes dans un carcan qui ne reflète plus forcément la réalité d’aujourd’hui.
Peut-être qu’il y a quelques temps, ton enfant avait tendance à être comme ci ou comme ça.
L’est-il.elle encore vraiment ?
Rien n’est moins sûr ! Surtout si tu as souhaité des changements voire même à travers des accompagnements (orthophoniste, podologue, psychologue…).
Je t’invite à réinterroger tes croyances à la lumière des comportements d’aujourd’hui.
Essaye de le faire en étant dans le constat et non le jugement.
Comme en méditation : on accepte les pensées qui nous viennent, sans les teinter d’une quelconque émotion ou d’un jugement de valeur.
Tu seras peut-être surpris de constater à quel point ton enfant a changé sans même que tu l’ais remarqué au fil du temps.
A retenir
Appuyer sur le bouton « reset » pour changer ses croyances passe par différents processus mentaux en développant sa conscience. Si tu dois retenir 3 points essentiels, à mettre en place dès demain :
● Arrêter les catégorisations rapides et superficielles à laquelle ton enfant s’identifie
● Ne pas voir ton enfant à travers le prisme du passé mais bien du présent
● Adopter un état d’esprit d’ouverture pour rester capable de modifier tes croyances à tout moment.
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